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RE7 et Village : la stratégie du catalogue

Capcom ne se contente pas d’annoncer Resident Evil Requiem sur Switch 2. En parallèle, l’éditeur ressort Resident Evil 7 et Resident Evil Village en Gold Edition, versions complètes incluant tous les contenus additionnels. Ce n’est pas un geste isolé, ni un simple recyclage : c’est une stratégie de consolidation, pensée pour installer la saga sur la console de Nintendo.

Une stratégie limpide : préparer le terrain pour Requiem

Ces deux épisodes sont les piliers de la “renaissance moderne” de la licence, initiée en 2017 avec RE7 et confirmée en 2021 avec Village. Les proposer à la communauté Switch 2, c’est créer une passerelle naturelle pour les joueurs qui n’ont jamais touché à la série, ou qui n’ont suivi Resident Evil qu’à travers les remakes.

En clair : avant de plonger dans Requiem, les nouveaux venus peuvent rattraper leur retard et découvrir l’arc narratif qui a redéfini l’identité de la franchise. Et pour Capcom, c’est l’assurance que le public Switch 2 comprendra, suivra et valorisera le nouvel épisode.


RE7 : le retour aux sources

Resident Evil 7 est le titre qui a sauvé la licence. Après les dérives action des épisodes 5 et 6, Capcom opère un virage radical :

• Retour à la peur viscérale, caméra à la première personne, ambiance claustrophobe dans la maison des Baker.

• Gameplay centré sur la survie, les ressources limitées, l’exploration anxiogène.

• Un héros inédit : Ethan Winters, figure plus vulnérable, plus humaine, loin des soldats bodybuildés des anciens opus.

Sortir RE7 sur Switch 2, c’est ramener la genèse du cycle narratif Winters. Les joueurs découvrent les origines de l’histoire que Requiem va prolonger. Et surtout, ils expérimentent le nouveau ton de la saga : plus intime, plus immersif, plus horrifique.


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Village : l’élargissement de l’expérience

Si RE7 posait les bases, Resident Evil Village a élargi l’expérience. Plus grand, plus ouvert, plus diversifié, il a offert :

• Une esthétique gothique inspirée des contes et du folklore européen.

• Des environnements variés : château baroque, village enneigé, usine industrielle, marais brumeux.

• Des antagonistes iconiques : Lady Dimitrescu, Heisenberg, Donna Beneviento.

• Un équilibre entre action et horreur, qui a séduit un public plus large que celui de RE7.

Proposer Village en Gold Edition, avec ses contenus additionnels (Shadows of Rose, mode Mercenaries enrichi), c’est boucler l’arc Winters pour les joueurs Switch 2. Ceux qui découvrent la saga sur cette console auront ainsi un récit complet :

RE7 → Village → Requiem.


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L’effet “offre complète”

En ajoutant RE7 et Village à son catalogue Switch 2, Capcom construit une offre cohérente et attractive :

• Pour les nouveaux venus : une trilogie complète, accessible sur une seule machine, sans cloud ni compromis.

• Pour les retardataires : une opportunité de rattraper deux épisodes clés à moindre coût.

• Pour les fans fidèles : le plaisir de retrouver ces titres en version optimisée Switch 2, avec des performances solides et une portabilité inédite.

En marketing pur, c’est une stratégie imparable. Capcom prépare la sortie de Requiem en s’assurant que le public Switch 2 est prêt — narrativement, émotionnellement, et techniquement — à suivre l’histoire.

Il ne faut pas sous-estimer l’impact d’une telle offre sur l’image de la Switch 2. Avoir Resident Evil 7, Village et Requiem au catalogue, c’est afficher la console comme un espace accueillant pour les grandes sagas du jeu vidéo moderne.
Là où la Switch 1 devait se contenter de versions cloud ou de portages downgradés, la Switch 2 peut mettre en avant une trilogie complète, cohérente, et techniquement crédible. Cela renforce le discours de Capcom :
“La Switch 2 n’est pas une machine secondaire. Elle fait partie du plan principal.”
Et pour Nintendo, c’est une validation externe : les éditeurs tiers ne se contentent plus d’adapter, ils investissent.

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