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Test – Hot Wheels Let’s Race: Ultimate Speed (Switch)

Quand la série animée prend le volant Testé sur Swich Oled et Switch 2

Depuis plus de cinquante ans, les petites voitures Hot Wheels roulent dans l’imaginaire collectif. Nées chez Mattel en 1968, elles se sont imposées comme l’un des jouets les plus vendus au monde, traversant les générations à coups de circuits orange et de modèles improbables aux noms évocateurs. La marque s’est depuis déclinée en films d’animation, en séries télévisées et bien sûr en jeux vidéo, avec des fortunes diverses.

Ces dernières années, c’est surtout Hot Wheels Unleashed (2021) qui avait marqué les esprits grâce à son approche plus “adulte” et son gameplay arcade nerveux, pensé pour les fans de vitesse et de construction de circuits déjantés. Mais Mattel et GameMill Entertainment changent de trajectoire avec Hot Wheels Let’s Race: Ultimate Speed. Ici, pas de réalisme ni de complexité : le jeu se veut avant tout un prolongement de la série animée, avec un gameplay pensé pour les enfants qui la regardent.

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Un tutoriel en trois temps pour poser les bases

L’aventure commence avec un tutoriel bien structuré, découpé en trois phases distinctes. Première étape : les bases de la conduite. On y apprend à accélérer, freiner, utiliser les boosts et ramasser les bonus disséminés sur le tracé. Seconde étape : les combats de boss. Dès le départ, le jeu place la barre en mettant face à nous un serpent géant. Il faut esquiver ses attaques, ramasser des projectiles et trouver la fenêtre pour contre-attaquer. Troisième phase : la course classique, avec un concurrent que l’on doit “défoncer” tout en apprenant les sauts et les figures. Trois séquences rapides qui plantent immédiatement le décor : Let’s Race veut être accessible, spectaculaire et fun à jouer dès les premières minutes.

Le hub, cœur de l’expérience

Une fois le tutoriel terminé, le joueur se retrouve dans un hub central, sorte de salle de détente où sont réunis les héros de la série. De là, plusieurs panneaux permettent d’accéder aux principaux contenus du jeu :

Ultime Garage – Un espace pour consulter les fiches des personnages, admirer les véhicules débloqués, coller quelques stickers et découvrir les éléments de circuits collectés.
Paramètres – Avec une option bienvenue : l’accélération automatique, qui permet même aux plus jeunes de jouer sans avoir à gérer les boutons de base.
Track Builder – L’éditeur de circuits, accessible après avoir relevé neuf défis simples. Il suffit de placer des éléments de piste sur un plan interactif, le jeu complétant automatiquement le tracé. Pas besoin d’être ingénieur : tout se manipule à la manette, et le rendu final est fonctionnel, même si parfois éloigné de ce que l’on imaginait.
Modes de jeu – La colonne vertébrale du titre, avec les championnats et les courses libres, jouables de 1 à 4 joueurs en local.

En parallèle, le Camp Auto fait office de mode à part entière. Chaque héros dispose de 12 courses, et c’est en progressant dans ce mode que l’on débloque de nombreux éléments destinés au Track Builder. Pas vraiment un “mode histoire”, mais un complément qui enrichit la progression globale.

Gameplay : arcade assumé et permissif

La conduite se veut permissive, et c’est une bonne chose pour un jeu pensé pour les plus jeunes. Les erreurs de trajectoire se rattrapent facilement, les sauts permettent d’enchaîner les figures et d’optimiser ses boosts. Le retour manette manque un peu de punch, mais le feeling reste globalement satisfaisant. On n’est pas dans la simulation ni dans l’arcade pure à la Mario Kart, mais dans une physique intermédiaire, cohérente avec l’idée de piloter… des Hot Wheels.

Les combats de boss, eux, reposent tous sur le même schéma : un tracé en ligne droite, des projectiles à esquiver, d’autres à ramasser, puis une ouverture pour tirer sur l’ennemi. Le cycle se répète jusqu’à ce que la barre de vie s’épuise, avant de laisser place à une cinématique finale où le boss explose dans une mise en scène spectaculaire. Répétitif, mais efficace pour son public.

Les collisions avec les adversaires manquent en revanche de mordant. On peut bousculer un concurrent, mais sans la sensation d’impact qu’on aimerait retrouver dans un jeu de course orienté fun.

Progression & contenu : motivant pour les fans de la série

La progression repose sur six championnats, chacun composé de quatre courses. Trois sont accessibles dès le départ, les autres se débloquent en fonction de nos performances ou des défis accomplis dans le Track Builder. Le tout est introduit par de petites séquences animées comiques qui rappellent la série. Là encore, un travail d’habillage réussi, même si le fond reste classique.

Le Camp Auto propose quant à lui 12 courses par héros jouable. Pas de grande histoire, juste l’objectif de devenir champion. Mais l’enrobage fait son effet, et c’est bien ce qui compte pour un jeu destiné aux enfants. Les récompenses (stickers, éléments de circuits, véhicules) s’accumulent, mais restent anecdotiques pour un joueur adulte. Pour un enfant qui retrouve “ses” héros et personnalise sa voiture avec un autocollant, c’est largement suffisant.

Modes de jeu : du contenu, mais calibré

Entre championnats, Camp Auto et Track Builder, Let’s Race propose un contenu conséquent. Le Track Builder, simplissime, permet de prolonger l’expérience sans se prendre la tête. Côté multijoueur, le jeu se limite au local. Jusqu’à quatre en écran partagé : à deux joueurs, la perte de détails est visible mais le jeu reste fluide. Pas de mode en ligne, et ce n’est pas une omission : l’objectif est clairement le jeu “à la maison”, avec les copains ou la famille.

Technique : propre et fluide sur Switch

Sur Switch, le jeu surprend agréablement par sa fluidité. Aucune chute visible à signaler, docké comme en portable. Les temps de chargement sont courts, la lisibilité reste correcte même en multi. Aucun bug ni ralentissement noté durant nos sessions. Une stabilité rare et bienvenue pour un jeu de ce type.

Avec son accélération automatique et sa conduite permissive, Let’s Race se rend accessible aux plus jeunes. Les menus sont clairs, les textes traduits correctement en français, et la prise en main immédiate. Un enfant peut se lancer en quelques secondes sans passer par un apprentissage fastidieux. Mission réussie.

Durée de vie & rejouabilité

Comptez une dizaine d’heures pour terminer les championnats et le Camp Auto. Avec le Track Builder et le multi local, la durée de vie peut s’étirer à l’infini en théorie. En pratique, l’intérêt dépendra de l’attachement des joueurs à la série animée. Les enfants fans y passeront du temps, les autres risquent de décrocher assez vite. Comme beaucoup de produits dérivés, Let’s Race a une date de péremption implicite : calibré, efficace, mais sans grande ambition.

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Points forts

➤ Fidélité à la série (DA, boss, cinématiques).

➤ Gameplay accessible, fun et fluide.

➤ Track Builder simple et adapté aux enfants.

➤ Technique solide sur Switch.

Points faibles

➤ Circuits répétitifs et peu marquants.

➤ Collisions manquant de punch.

➤ Récompenses anecdotiques.

➤ Intérêt limité hors public enfant.

Verdict

Hot Wheels Let’s Race: Ultimate Speed est un jeu fidèle à la série animée, accessible et fun pour les enfants. Les boss iconiques, la conduite permissive et le Track Builder simplifié remplissent parfaitement le cahier des charges. On regrettera des circuits répétitifs, des collisions sans impact et des récompenses anecdotiques, mais pour le public visé, le contrat est rempli.

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Hot Wheels Let’s Race: Ultimate Speed

Hot Wheels Let’s Race: Ultimate Speed

Dev Bamtang Games
Éditeur GameMill Entertainment
Sortie Sorti le 24/10/2025
Plateforme Multi

Préparez-vous à courir, déraper et construire dans Hot Wheels Let’s Race™: Ultimate Speed !