Bannière gauche
Bannière droite

Test – Assassin’s Creed Shadows sur Nintendo Switch 2

Un Japon féodal ambitieux, même en version hybride

Préambule - Fiction, histoire et vraies attentes

La communication autour d’Assassin’s Creed Shadows n’a pas échappé aux polémiques, en particulier sur le choix de Yasuke comme figure centrale de l’aventure. Un débat révélateur d’un malentendu persistant : Assassin’s Creed n’est pas un cours d’histoire, mais une œuvre de fiction s’inspirant du réel pour mieux raconter sa propre histoire.

Depuis ses débuts, la série prend des libertés assumées avec les faits historiques afin de servir un univers, une narration et une expérience de jeu. Shadows ne déroge pas à la règle : il raconte une vision du Japon féodal, cohérente avec ses personnages, ses enjeux et ses thèmes. La seule véritable question n’est donc pas de savoir si cette vision colle parfaitement aux archives, mais si elle est suffisamment travaillée pour faire rêver et embarquer le joueur.

Et sur ce terrain-là, Ubisoft n’a plus grand-chose à démontrer. En revanche, s’il est une chose que l’éditeur pourrait encore prouver aujourd’hui, c’est autre chose : qu’une structure aussi massive soit encore capable de livrer un jeu propre, amusant et techniquement solide, exempt de bugs majeurs, comme savent parfois le faire des équipes bien plus modestes.

D’autant plus que nous avons déjà validé, avec Star Wars Outlaws sur Nintendo Switch 2, qu’Ubisoft savait porter des AAA ambitieux sur la nouvelle machine de Nintendo. Cet acquis change la grille de lecture : Assassin’s Creed Shadows n’est donc pas jugé ici comme un simple exploit technique, mais comme un jeu à part entière, soumis aux mêmes exigences de qualité, de finition et de plaisir de jeu que sur n’importe quel autre support.

C’est dans ce cadre, volontairement plus exigeant, qu’il mérite d’être analysé.

20251218192410-01KCS9HNFSX0BE08XRX2Z7T13T.jpg

Univers & Histoire - Deux destins, un Japon en crise

Assassin’s Creed Shadows repose sur une idée forte et structurante : raconter son histoire à travers deux personnages aux trajectoires, aux motivations et aux méthodes radicalement opposées.

D’un côté, Naoe, kunoichi originaire de la province d’Iga, formée dès son plus jeune âge aux arts de l’ombre. Son parcours est profondément personnel. Marquée par la destruction de son clan et par la perte de son père lors des campagnes militaires qui ravagent la région, elle s’inscrit dans la pure tradition Assassin’s Creed. Infiltration, observation, éliminations silencieuses et usage intelligent de l’environnement constituent le cœur de son gameplay, mais aussi de son identité narrative. Naoe agit par nécessité, par survie, et par fidélité à un héritage qu’elle refuse de voir disparaître.

À l’opposé, Yasuke incarne la force brute et la confrontation directe. Inspiré d’une figure historique réelle, il est ici dépeint comme un guerrier en quête de sens, étranger à ce pays mais profondément impliqué dans ses conflits. Soldat discipliné et redoutable combattant, Yasuke privilégie l’affrontement frontal, l’endurance et l’intimidation. Son arc narratif explore des thèmes comme la loyauté, l’honneur et la difficulté de trouver sa place dans un monde qui n’est pas le sien.

Le scénario s’inscrit dans un Japon féodal fracturé, traversé par les guerres d’unification, les luttes de clans et les manipulations politiques. Sans chercher à bouleverser les codes narratifs de la saga, Assassin’s Creed Shadows propose une écriture plus incarnée, où les événements du monde ont un impact tangible sur les personnages et les régions traversées. La relation entre Naoe et Yasuke évolue progressivement, passant de la méfiance à une alliance dictée par des intérêts communs et une menace plus vaste agissant dans l’ombre.

Les quêtes secondaires jouent ici un rôle essentiel. Loin d’un simple remplissage, elles s’ancrent dans des problématiques locales concrètes, villages opprimés, rivalités internes, trahisons et conséquences directes des conflits en cours. Elles renforcent la crédibilité de l’univers, donnent de l’épaisseur aux factions rencontrées et participent pleinement à l’immersion dans ce Japon féodal instable et dangereux.

20251218192517-01KCS9FF5H2QGBBSANRT8KS6HC.jpg

Gameplay – Une formule connue, enfin remise en tension

Assassin’s Creed Shadows s’inscrit clairement dans la lignée des épisodes action RPG modernes de la saga, mais il ne se contente pas d’en empiler les mécaniques. L’alternance entre deux personnages aux styles radicalement opposés permet à Ubisoft de recontextualiser des systèmes connus, en les forçant à dialoguer entre eux plutôt qu’à tourner en roue libre.

Infiltration & exploration – Le retour du jeu de l’ombre
Avec Naoe, Shadows retrouve une approche de l’infiltration plus exigeante et plus lisible que dans les derniers épisodes de la série.
➤ Le level design est pensé pour multiplier les options d’approche, avec une forte verticalité, des chemins secondaires, des toits accessibles et des zones d’ombre réellement exploitables.
➤ Les outils de la kunoichi, grappin, fumigènes, distractions, assassinats contextuels, encouragent une observation attentive des environnements avant l’action.
➤ La gestion de la visibilité et du bruit redevient centrale, obligeant le joueur à analyser les patrouilles et à exploiter intelligemment le terrain.
L’exploration profite également de cette verticalité renforcée. Villes, villages et forteresses proposent des architectures crédibles, pensées autant pour le déplacement que pour l’infiltration, donnant enfin le sentiment d’évoluer dans des espaces conçus pour le gameplay, et pas seulement pour le décor.

Combats – Deux philosophies, deux rythmes
À l’inverse, Yasuke incarne une approche résolument frontale, presque antagoniste à celle de Naoe.
➤ Les combats reposent sur la gestion des postures, du timing et de l’endurance, avec un poids réel donné aux coups et aux animations.
Yasuke encaisse, brise les défenses et domine physiquement le champ de bataille, au prix d’une mobilité plus limitée.
➤ Les affrontements demandent anticipation et positionnement, en particulier face à des groupes ou des ennemis lourdement armés.

Sur Nintendo Switch 2, les combats restent globalement agréables et lisibles, même si certaines séquences très chargées peuvent souffrir de baisses de framerate. Cela n’empêche pas le système de conserver son efficacité, mais impose parfois une approche plus mesurée dans l’exécution.

Une alternance qui fait sens
Le changement de personnage n’est jamais un simple artifice scénaristique. Il modifie concrètement la manière d’aborder les missions, certaines zones ou objectifs favorisant clairement l’un ou l’autre style. Cette complémentarité empêche la routine de s’installer et renouvelle constamment la boucle de gameplay, là où la série avait parfois tendance à s’essouffler sur la durée.

Assassin’s Creed Shadows ne révolutionne pas la formule, mais il la resserre, la structure et la rend plus lisible, en donnant enfin un vrai sens à la diversité de ses approches.

20251218192517-01KCMBE1YS1PE20VJ50GZY4CXW.jpg

Progression & systèmes RPG – La montée en puissance des héros

Assassin’s Creed Shadows ne se contente pas de répéter la formule RPG de la saga : il la structure pour que chaque action, chaque exploration et chaque affrontement ait un impact palpable sur la progression des personnages. Naoe et Yasuke évoluent chacun à leur rythme, et leur maîtrise du monde ouvert s’accompagne d’une vraie sensation de montée en puissance.

Le système d’arbres de compétences se révèle plus intelligent qu’un simple déblocage de pouvoirs. Naoe perfectionne ses capacités d’infiltration, de discrétion et d’exploitation de l’environnement, tandis que Yasuke renforce sa force brute, sa résistance et ses techniques de combat rapproché. Les choix opérés ne sont jamais anecdotiques : ils modifient concrètement l’approche des missions, invitant à réfléchir à une stratégie plus subtile avec Naoe ou à des assauts frontaux avec Yasuke. L’impression de personnalisation est renforcée par l’équipement. Armes, armures et artefacts se débloquent progressivement et apportent de véritables avantages tactiques. Certaines pièces améliorent la mobilité et la discrétion, d’autres augmentent la puissance et la capacité à encaisser les coups, obligeant le joueur à réfléchir à la combinaison idéale pour chaque situation.

Mais la progression ne se limite pas aux chiffres et aux statistiques : elle se vit dans le monde. Le Japon féodal que l’on traverse regorge de missions secondaires et d’activités annexes qui ne servent pas seulement à remplir la carte. Elles racontent des histoires, détaillent des conflits locaux et donnent de la chair aux villages et aux factions que l’on croise. On se prend à explorer des zones reculées, à écouter les rumeurs des habitants et à résoudre des intrigues qui, à première vue, semblent périphériques mais nourrissent l’univers et permettent de débloquer équipements, compétences ou informations utiles pour les missions principales. Chaque activité devient ainsi une occasion de progresser, de se préparer pour les défis suivants et de renforcer le sentiment d’incarner de vrais héros au sein d’un monde vivant.

Le rythme de progression est maîtrisé. Les missions principales alternent avec des quêtes secondaires, évitant la monotonie et donnant le temps de découvrir et comprendre les dynamiques du monde ouvert. Cette alternance permet de ressentir concrètement l’évolution des personnages et l’impact de leurs actions, que ce soit sur leur propre puissance ou sur l’équilibre des factions environnantes. Et pour ceux qui jonglent entre plusieurs plateformes, la cross-progression Ubisoft Connect assure une continuité parfaite, permettant de retrouver son avancée, son équipement et ses compétences partout où le jeu est disponible.

Au final, Assassin’s Creed Shadows réussit à transformer la progression en une expérience palpable. Chaque victoire, chaque nouveau pouvoir, chaque mission accomplie participe à raconter l’histoire personnelle de Naoe et Yasuke tout en enrichissant le monde qui les entoure. La montée en puissance n’est jamais artificielle : elle se ressent à chaque exploration, à chaque affrontement et à chaque décision tactique, offrant un vrai plaisir de jeu, soutenu par une narration cohérente et immersive.

20251218192517-01KCS9DNMSTGAFXA1SWBNAD95X.jpg

Maniabilité & confort – Quand le jeu peine à accompagner l’ambition

La maniabilité d’Assassin’s Creed Shadows sur Switch 2 est un vrai terrain de contrastes. La série a toujours eu une prise en main particulière, et cette fois, les Joy-Con 2 montrent leurs limites sur de longues sessions. Les combats et l’exploration fonctionnent, mais lors des combats, la dispostion des boutons des joycon pour ce type de jeu n'est pas adaptée. Mieux vaut revenir à une manette classique ou utiliser le grip fourni par la console qui transforme les Joy-Con en une manette plus confortable. Même ainsi, certaines séquences réclament un doigté précis et une patience de samouraï.

Le système de combat révèle ses failles dans les affrontements multiples. Sélectionner sa cible prioritaire est parfois fastidieux, se désengager d’un combat relève du casse-tête, et l’usage de R3 pour locker ou délocker un adversaire sont conventionnellement interdite depuis le Z-targeting d'Ocarina of Time sur N64. Si on utilise le joystick droit pour controler la caméra, alors on ne place pas le bouton pour locker l'adversaire sur le R3!!!!!!
Il est clair qu’une modernisation de ces fondamentaux s’impose. La complémentarité entre Naoe et Yasuke, pourtant riche en potentiel, est souvent freinée par cette ergonomie datée.

Le confort de jeu n’est pas toujours au rendez-vous, en particulier côté sauvegarde. Prenons un exemple concret avec Naoe. Lors d’une infiltration de château pour récupérer trois notes et éliminer trois officiers, on avance méticuleusement, chaque mob éliminé avec soin. Arrivé dans une maison pour récupérer un trésor, je fais le ménage pièce par pièce. Mais si je me fais tuer juste après avoir récupéré le trésor, le jeu recharge… le jeu ne vous renvoie pas au début du château mais pile devant le trésor et les deux gardes qui le surveillent. Dans cet environnement confiné, avec la caméra limitée, le gameplay furtif devient un cauchemar. Frapper deux fois suffit pour alerter les gardes des pièces voisines, qui se précipitent, et la seule solution est de fuir, délocker l’adversaire ciblé, se cacher et attendre que l’alerte retombe. Quinze minutes d’essais et d’erreurs deviennent monnaie courante. Ce qui aurait dû être une séquence tendue et immersive se transforme en un enchaînement frustrant de micro-actions répétitives, mettant en évidence les limites techniques, celles de la maniabilité et de l’IA, qui semble héritée du premier Assassin’s Creed sur Xbox 360.

Le problème culmine dans les moments clés de l’histoire. L’infiltration d’un château pour affronter Oda Nobunaga illustre bien cette dichotomie. Après un parcours parfaitement exécuté, la scène de rencontre se déroule dans une pièce en feu… silencieuse, sans aucune alerte. La mise en scène des flammes semble relever d’un hommage raté aux effets PS2, révélant une direction artistique inégale et un développement fragmenté entre plusieurs studios.

Nous passerons sur les nombreux crash du jeu, 6 retour au dashboard de la Switch 2 en 25 minutes de jeux pour la session la plus problématique !

Cette section du jeu laisse une impression paradoxale. Shadows ambitionne des mécaniques complexes et un open world vivant, mais la finition peine à suivre. Comparé à de petits studios comme Sandfall Interactive capables de produire des jeux fluides et cohérents avec des équipes réduites, Ubisoft montre ici ses limites sur des fondamentaux pourtant maîtrisés depuis longtemps. En tant que joueur expérimenté, c’est ce mélange d’ambition et de maladresses qui frappe le plus : Shadows démontre ce que la série peut accomplir, tout en révélant où la coordination, la maniabilité et la technique ont clairement failli.

20251218192436-01KCS9FY05XNBA7DKCHGX22PZG.jpg

Technique & graphismes – Entre ambition et concessions

Assassin’s Creed Shadows sur Switch 2 montre clairement qu’Ubisoft maîtrise le portage de AAA, mais cette maîtrise reste inégale et parfois frustrante. Le jeu tient globalement la route visuellement, avec des environnements détaillés et des personnages correctement animés, mais la réalité de la console se fait sentir dès que l’action s’intensifie.

Les environnements sont riches et variés. Les villes, villages et forteresses disposent d’une verticalité convaincante, et la mise en scène des intérieurs restitue l’architecture japonaise avec soin. Les textures, bien que globalement correctes, souffrent parfois de flou et de pops dans les zones les plus chargées, surtout lorsque la caméra suit Naoe en mode infiltration. Les effets de lumière et d’ombre, essentiels pour le gameplay furtif, restent efficaces, mais certains éléments dynamiques, comme les flammes ou les feux de bataille, apparaissent parfois incohérents ou trop statiques. On a l’impression que le moteur graphique doit composer avec des contraintes techniques, donnant lieu à des situations où la direction artistique semble hésiter entre ambition et limitation hardware.

Le framerate est généralement stable, mais des baisses se font sentir lors des combats chargés ou dans les zones fortement peuplées. Rien de catastrophique, mais suffisant pour casser légèrement le rythme lors d’affrontements critiques, surtout avec Yasuke. Ces instabilités rappellent que la Switch 2, malgré ses progrès, impose encore des choix d’optimisation drastiques aux développeurs de AAA.

Côté animations et interactions, le constat est mitigé. Naoe et Yasuke se déplacent avec fluidité, et les animations de combat ou d’infiltration sont globalement satisfaisantes. Mais certains gestes répétés ou situations confinées révèlent un manque de finesse technique. Les collisions, les réactions de l’IA et certains scripts environnementaux montrent parfois des ratés, comme des ennemis qui passent à travers des obstacles ou réagissent de manière incohérente. Ces détails, cumulés à la maniabilité perfectible, peuvent briser l’immersion à des moments clés.

En résumé, Shadows sur Switch 2 réussit à proposer un rendu visuel séduisant pour un AAA sur console hybride, mais il reste perceptible que le développement a été fragmenté et que la machine impose des concessions. L’expérience est solide, mais elle n’atteint pas toujours le niveau de finition que l’on pourrait attendre d’un triple A de cette envergure. Le jeu démontre que la Switch 2 peut accueillir des productions ambitieuses, mais l’exécution reste inégale, et les imperfections techniques viennent parfois rappeler que la maîtrise d’un monde ouvert et dynamique sur ce support est un exercice délicat.

20251218192436-01KCS9H0SBRE6PNYNMZ6DZ3M39.jpg

Points positifs

➤ Alternance de personnages efficace : Naoe et Yasuke offrent deux approches radicalement différentes, renouvelant la boucle de gameplay.
➤ Infiltration et verticalité : le level design favorise l’observation, les parcours variés et l’utilisation intelligente de l’environnement.
➤ Progression gratifiante : arbres de compétences, équipements et quêtes secondaires cohérentes renforcent le sentiment de montée en puissance.
➤ Univers immersif : Japon féodal crédible, missions secondaires et interactions avec factions locales bien intégrées.
➤ Portage Switch 2 solide : globalement stable, graphismes corrects et effets d’éclairage satisfaisants pour une console hybride.

Points négatifs

➤ Maniabilité perfectible : sélection de cible, désengagement et utilisation de R3 datés, combat multi-adversaires parfois frustrant.
➤ Confort de jeu inégal : sauvegardes automatiques qui placent le joueur dans des situations délicates, entraînant répétitions et frustrations.
➤ Limitations techniques : framerate parfois instable, collisions et IA incohérentes, certaines animations approximatives.
➤ Cohérence artistique variable : scènes clés (flammes, alertes ennemis) parfois mal gérées, direction artistique inégale.
➤ Développement fragmenté : impression que plusieurs studios ont travaillé séparément, impactant la finition et la fluidité globale.

Verdict

Assassin’s Creed Shadows est un titre complet, avec une durée de vie honorable et un lore suffisamment travaillé pour captiver les amateurs de la série. L’alternance entre Naoe et Yasuke offre une vraie diversité de gameplay, et le Japon féodal, riche et cohérent, donne envie d’explorer chaque recoin, qu’il s’agisse de missions principales ou secondaires. Sur ce plan, Ubisoft montre qu’il sait encore créer des univers vivants et des récits immersifs.

badge-valeur-sure.png

Mais le bilan est truffé de défauts. La maniabilité sur Switch 2 dans les moments de tensions montre ses limites, les combats multi-adversaires frustrants, le système de ciblage et de désengagement dépassé. Les sauvegardes automatiques et la gestion de l’IA peuvent transformer de simples séquences d’infiltration en minutes interminables de répétition, révélant des limites techniques qui auraient été impensables sur d’autres supports. La cohérence artistique est parfois bancale, avec des scènes mal dirigées ou mal représentées, et le framerate peine à suivre lors des moments chargés. On sent enfin une fragmentation du développement qui se reflète dans la finition globale, donnant parfois l’impression que le jeu a été conçu par plusieurs studios travaillant en parallèle sans véritable synchronisation.

En dépit de tout cela, Shadows reste une valeur sûre pour qui veut se plonger dans l’univers Assassin’s Creed sur Switch 2. Le plaisir de jeu, le lore et la variété des approches suffisent à justifier l’investissement, mais Ubisoft doit impérativement se remettre en question. La saga ne pourra pas éternellement s’appuyer sur son aura : si elle veut rester au sommet, il faudra que les fondamentaux soient enfin respectés, que la maniabilité, l’IA et la technique soient à la hauteur de l’ambition affichée.

En résumé, Shadows offre une expérience solide mais frustrante, avec autant de qualités que de défauts. On y passe du temps, on s’y investit, mais on reste conscient que la licence mériterait mieux, et que la Switch 2, malgré ses limites, pourrait accueillir un épisode plus abouti si Ubisoft jouait enfin sur tous ses tableaux.

Assassin's Creed Shadow

Assassin's Creed Shadow

Dev Ubisoft
Éditeur Ubisoft
Sortie Sorti le 04/12/2025
Plateforme Nintendo Switch 2
Genre Action-RPG
PEGI 16+

Plongez dans une épopée d'action-aventure au cœur du Japon féodal ! Incarnez une Assassin shinobi meurtrière et un puissant samouraï légendaire tout en explorant un magnifique monde ouvert plon...