Dans la catégorie des “petits” metroidvania qui n’ont plus grand-chose de modeste, Constance fait partie de ceux qu’on voyait venir depuis un moment. Né dans les studios allemands de Blue Backpack, le jeu arrive enfin en version complète après plusieurs apparitions de démo remarquées. Au programme : une héroïne armée d’un pinceau, une plongée littérale dans la peinture, et un monde intérieur façonné par la santé mentale de l’artiste.
Un metroidvania pensé pour le “flow”
Constance se présente comme un metroidvania 2D entièrement dessiné à la main, avec un accent très clair sur la sensation de mouvement. On y incarne Constance, une artiste prisonnière d’un univers intérieur à la fois coloré et en décomposition, matérialisation directe de sa psyché en crise.
Boutique Steam.
Son arme, c’est un pinceau qui permet autant de se battre que de se déplacer :
➤ transformation en flaque de peinture pour plonger dans le sol ou les murs,
➤ dash aériens qui tracent des lignes de couleur,
➤ techniques de pinceau plus avancées à débloquer au fil de l’aventure.
La jauge de peinture n’est pas qu’un simple réservoir de mana : chaque technique consomme et “corrompt” peu à peu la matière. Trop tirer dessus, c’est voir l’héroïne se noircir, devenir presque esquissée, et se mettre en danger : tant que la corruption est à son maximum, forcer une action liée à la peinture inflige des dégâts au lieu d’aider. Le jeu pousse donc à trouver un équilibre entre prise de risque, déplacements créatifs et moments de respiration où l’on laisse l’encre se régénérer.
Sur le papier comme dans les premiers retours, Constance se positionne clairement sur le versant “exigeant mais lisible” du genre : plateformes serrées, boss qui demandent de vrais cycles d’apprentissage, mais aussi toute une série de réglages d’accessibilité pour adoucir certains pics de difficulté sans dénaturer l’expérience.
Une introspection en six biomes (au moins)
L’autre promesse de Constance, c’est son cadre. Plutôt qu’un royaume fantastique classique, on explore ici un monde intérieur fragmenté en plus de six biomes, chacun associé à une facette de la personnalité et du passé de l’héroïne : anxiété, créativité bridée, souvenirs précis… Chaque région embarque son casting de créatures et de personnages, là encore pensés comme des projections de ses peurs, de ses blocages ou de ses inspirations
On reste sur une structure metroidvania très identifiable :
➤ monde interconnecté, avec retours fréquents dans les zones déjà croisées,
➤ capacités de pinceau qui ouvrent de nouveaux chemins ou raccourcis,
➤ secrets et pièces cachées pour les complétistes,
➤ boss et mini-boss qui servent de jalons dans la progression.
La dimension plus narrative se manifeste via des rencontres, des souvenirs à recoller et des puzzles environnementaux qui mettent autant en avant la symbolique que la pure mécanique. L’objectif affiché : aider Constance à comprendre ses propres blocages, à réactiver sa créativité et à se redonner un cap. Le résultat reste un jeu d’action/plateforme avant tout, mais avec un habillage et des thèmes plus intimes que la moyenne.
Un lancement déjà très bien accueilli
Constance arrive sur Steam avec un capital sympathie déjà solide : la démo mise en avant lors des festivals en ligne a fait parler d’elle, et les premiers tests soulignent un mélange réussi entre plateformes très nerveuses, combats au timing serré et esthétique singulière.
On retrouve souvent les mêmes points mis en avant :
➤ un gameplay qui gagne en richesse à mesure que l’on débloque de nouvelles techniques de pinceau,
➤ une direction artistique cohérente, entre décors pastels et zones plus sombres où la corruption gagne du terrain,
➤ une aventure dense, sans remplissage, qui préfère enchaîner les bons combats de boss et les séquences de plateformes marquantes plutôt que rallonger artificiellement la durée de vie.
Reste à voir maintenant comment le public PC accueillera cette nouvelle candidate au “trône” metroidvania, dans un calendrier déjà très chargé pour le genre. Sur le plan critique, Constance signe en tout cas un démarrage très solide, avec des notes largement au-dessus de la moyenne et un discours récurrent sur son côté “coup de cœur” pour les amateurs de plateformes exigeantes et de récits plus personnels.
Constance est disponible dès maintenant sur PC via Steam, à 19,99 € avec une remise de 10 % pour le lancement. Les versions PS5, Xbox Series X|S, Nintendo Switch et Switch 2 sont, elles, attendues courant 2026.
